top of page

Les entretiens

avec le collectif Terrains Vagues, le 25 / 05 / 18, au Bastion dans leur atelier

Dans un premier temps, l’atelier s’avère être un laboratoire de recherche pour le collectif. En effet, les jeunes graphistes nous explique qu’elles ne réalisent pas un graphisme élitiste. Au contraire, celui-ci, s’adresse à un public familial ou même non-initiés, ce qui “permet de rendre le graphisme actif dans une démarche d’éveil” notamment lors de ces ateliers. Comme l’explique Marisol : “il nous est difficile d’intervenir à plus d’une dans les institutions, pour une question de budget et il n’y a pas d’intérêt de le faire seule”, c’est pourquoi elles ne souhaitent pas que ces ateliers prennent la forme de simples animations mais qu’ils deviennent un moment de partage comme le font les laboratoires de recherches, qui engendrent des états de réflexion et la stimulation d’équipe. Ces ateliers permettent également de mettre en avant un aspect du rôle de designer, celui de “passeur d’idées” par le graphisme. À l’aide de boîte à outils, les graphistes proposent des ateliers événements qui permet une petite approche sur le terrain. Ainsi le collectif garde dans son travail les valeurs qu’il prône : l’importance de la médiation dans un projet ainsi que la rencontre avec le public.

Les ateliers préparés par le collectif sont propres à chaque projet et à chaque utilisateur

“ On crée un décalage. Il faut prendre du plaisir à faire ce que l’on fait tous les jours”.  Ils permettent l’échange avec les utilisateurs, une première approche du terrain et amorcent le début du projet. Ces outils ont de véritables enjeux pour le collectif car ils peuvent remettre en question un projet et les graphistes vont ainsi pouvoir rebondir sur leur travail.  “En réinvestissant ses outils, la personne les réinterprète et leur invente une autre forme. Ce qui peut parfois nous étonner et créer une bonne surprise”. L’atelier apporte au projet, au sein de ce collectif. Il est moteur et offre une nouvelle dynamique sur chacune des installations. C’est la première étape à réaliser, car les réalisations de l’atelier sont destinées au public. Et ces ateliers permettent de le rendre acteur et de l’initier.  Ils peuvent prendre la forme d’intervention longue, presque comme un format de résidence, et entraîne l’amorce du projet. Cela créer un premier contact avec le public, pour ensuite comprendre la problématique et enfin réaliser un support graphique adapter aux besoins.

Les trois graphistes considèrent leur collectif comme une manière de se rendre «Accessibles» et de «partager». 

L’atelier offre donc la possibilité “d’apprendre en faisant faire” au public. Bien entendu cela varie entre les différents projets, ce sont les outils qui s’adaptent au public concerné (tranche d’âge, niveau d’activité, contexte, etc). Les ateliers sont l’occasion de générer des outils de médiation afin de toucher davantage le public. Des scénographies et graphisme dans l’espace sont imaginés afin de rendre possible cette interaction entre le public et les designers. Ce principe rend acteur le visiteur. Elsa nous donne un exemple : “l’exposition où le visiteur récolte lui-même ses feuillets, permet une réflexion autour de ce que le visiteur va y trouver, et ainsi pouvoir créer sa propre exposition.” Des jeux de discussion avec le public sont rendus possible, car au sein du collectif, il y a une grande préoccupation de la destination, “à qui on s'adresse ?” et comment on transmet l’information. Une des solutions trouvées est la mise en place des boîtes à outils; utiliser des outils conçus par le collectif qui seront manipuler et créer par le public. Ainsi en réinvestissant ces outils, la personne les réinterprète et lui invente une autre forme.

Ces ateliers permettent d’enrichir et de donner des idées, car ils apportent un vrai échange avec le public, et donc des remises en question et des rebondissements sur des projets graphiques. En plus de rendre acteur l’usager, cela permet de créer un lien entre les graphistes et les spectateurs. En effet, ils ont pour but de faire interagir le public avec les outils que mettent à disposition le collectif, cela crée alors une réelle rencontre entre le public et les graphistes.

Ce qui nous amène donc à évoquer l’intérêt d’effectuer des ateliers de leur côté. Le collectif travaille déjà avec beaucoup d’autres corps de métier (si besoin d’une scénographie, fait appel à un scénographe).

Comment imaginent-elles le futur, Marisol nous répond très clairement: “Dans une utopie, s’agrandir et avoir d’autres corps de métier.” mais actuellement le manque de projet et donc de budget les en empêche.

Cependant être être en collaboration avec d’autres corps de métier offre un nouveau degré d’échange avec le collaborateur. Les filles ne reste pas enfermées entre graphistes, un échange opère entre elles, les collaborateurs, les clients, le public.

Le collectif fonctionne comme une entreprise mais chacune des filles est son propre patron.

“Administrativement, ça ne se voit pas” nous indique Ambre. Elles gèrent d’elles mêmes combien elle gagne et s’accorde pour toujours être à égalité, c’est ce qui scinde l’atelier et le collectif.

L'approche personnelle de chacune d’elle face au public créée d’autres dynamiques.

Une personne chapeaute le projet (chef de projet), ce chaperon varie à chaque fois et peut changer en cours de projet ou être mis en renfort quand les projets sont compliqués notamment au niveau du planning. Il tient un rôle important car il est un repaire pour le client et s’occupe des points techniques, donne une stabilité au projet.

Marisol conclut cette interview par un beau résumé du collectif : “Terrains Vagues : Une zone de rencontre où tout serait possible à construire, un terrain à définir.”

avec les ateliers RTT, le 29 / 11 / 18, au Bastion dans leur atelier

La disco soupe, une association qui s’était montée en 2013, avec Jeremy (ancien de la promo)

—> distributeur de bols de soupe, une association qui vient, il fallait ramener ses épluchures, ses contenants, puis on prépare ensemble et on a une soupe. 

Pour la première le collectif a anticipé le fait que le public ne possède pas de bols d’où le distributeur de bols, retravaille graphique sur des bols récupérés à droite à gauche. Pour les distribuer pendant l’événement.

À l’époque une association d’étudiants avec beaucoup d’énergie, le groupe a pas bougé et il n’y a plus d’étudiants « ça a perdu de sa force » « un bonne endroit pour tester et expérimenter » « tu arrives à capter plein de gens », suivant les quartiers tu n’as pas la même mixité, il faut réajuster son discours et ses outils de médiation pour s’adapter à son public

—> 1er événement sur la place public porté par le Sofou d’Alsace (à vérifier) —> essaye de développer pas mal d’actions de sensibilisation plus ou moins à grande échelle, un des chefs de projet souhaitait un projet sur l’espace public pour sensibiliser « une sorte de chariot, un truc à vélo » « un truc assez ficelé en tête, nous avons essayé de re élargir la demande au début » « voir, créer un scénario d’utilisation pour ce dispositif qui irait dans l’espace public » « pas d’espace de stockage mais des interventions sur tout le territoire avec une amplitude de 15 personnes » (il existe parfois des cahiers des charges contraignants qui nécessite une réflexion plus poussée pour répondre aux attentes et évaluer les possibilités de réponse à un projet) —> au final une table qui rentre dans un coffre de Clio —> « démocratisation de ce que c’est que de manger local »

—> un jeu de carte sur la culture maraîchère, connaitre l’histoire / le destin du fruit/légume

 

Ce projet de disco soupe les a lancé sur d’autres ateliers culinaires

 

—> Le currado, lieu qu’ils ont conçu, espace collaboratif sur la cuisine à destination des chefs/professionnel et personnes amatrices qui souhaitent s’initier à l’univers pro

Un espace modulable, une configuration cours de cuisine, espace convivialité, espace table d’hôte, espace pro / traiteur, et un petit espace de préparation

Le carrelage délimitent les différentes zones de manière plus souple, 35m2 optimisé pour répondre à tous ces enjeux, espace adaptatif

 

La participation et la diffusion d’informations, comment elle se traduit dans vos projets ?

Quels outils vous imaginez ?

Site de compostage super actif géré par l’AHBAK ((association des habitants), des personnes à rencontrer)

—> Partir sur de la narration ce qu’ils ont connus avant et maintenant tirer de l’information, soit les amener à imaginer des aménagements, soit les faire parler / réagir sur ce que tu as conçu —> trois manières d’aborder la participation donc trois types d’outils qui serait différents avec des enjeux différents

 

Explication de mon projet Place de Zurich

Le syndicat potentiel voulait faire un projet similaire quand ils étaient encore dans le quartier, travailler sur un aspect participatif de récolte d’informations

Les énormes portraits en des en noir sur des feuilles colorées qui restituent des témoignages pour un centre ville qui s’essouffle. 

 

L’espace public c’est vaste, c’est une des difficultés de ce terrain, il faut donc ce concentrer sur une typologie d’usager que l’on veut toucher. (enfants, travailleurs, étudiants, personnes âgées…)

 

« Je me souviens j’avais fait du shopping avant travaux des quais des Bateliers, et les commerçants m’avaient encouragé à signer une pétition contre la piétionnisation des quais, il y a eu un espèce de levé de pied contre ce projet là. » ils disaient qu’ils allaient perdre en chiffre d’affaire —> avec l’espace public ce qui est compliqué c’est de répondre aux attentes de tout le monde, un terrain difficile à aménagé en raison des nombreuses typologies d’usagers que l’on peut rencontrer sur une même petite zone, avec différentes attentes

 

La ligne verte 

Projet qui parait simple mais plus complexe dans le choix des bâtiments montrés lors du circuit, des problèmes « politiques », « commercial » que quelqu’un de l’extérieur qui peut avoir la légitimité de le faire.

 

Parenthèse sur mon projet 

À propos de mon projet « la même solution que la Place Kleber, faisons un espace vide et il pourra se passer plein de choses » 

« l’Ill c’est plutôt un transporteur de touristes » en réaction au nouveau transport fluvial de marchandises sur les quais. 

 

Comment garder vous trace de vos projets ? De quelle manière ? Un protocole pour documenter ?

Ils sont tout le temps sur du sur-mesure donc quand ils récoltent c’est en vu de faire quelque chose

Pour faire une production derrière parfois. 

Il y a deux choses : la difficulté de garder la trace, « on est que trois donc souvent quand tu es sur le terrain tu peux pas être a la fois dans l’animation et la documentation », et il y a des moments ou on essaye le plus possible de prendre des photos. Ça dépend aussi des enjeux, avec la Fabrique par exemple les deux équipes ne se connaissaient pas, ils ont mis en place une série d’entretiens avec un journal de bord (portrait, récit, témoignage, journal) parce que la il y a un intérêt que les gens se connaissent, se découvrent. Ça devient un outil de médiation en avant du projet.

La trace se fait souvent après le projet, ils utilisent rarement des choses brutes. Une vraie question qu’ils ont eu auparavant avec Mireille Diestchy.

bottom of page